Selon un rapport de l'association française The Shift Project, le numérique serait responsable de 3,7 % des émissions de CO2 mondiales en 2018. L'empreinte énergétique directe des serveurs, réseaux et terminaux, qui tient compte de l'énergie utilisée pour leur fabrication ainsi que pour leur utilisation, progresse au rythme insoutenable de 9% par an.
La « surconsommation numérique » est aujourd’hui une menace pour l’environnement. Depuis une dizaine d’années, l’expression « sobriété numérique » désigne une démarche visant à réduire l'impact environnemental du numérique en modifiant notre rapport à celui-ci.
Ce mois-ci Marc Journeux, CTO au sein du Groupe Faubourg, et son équipe nous présentent leur vision de la sobriété numérique à travers un beau projet : l’élaboration en interne d’un « Mini Cloud », propre au Groupe.
Peut-on allier qualité d'un projet data avec réduction significative de son impact environnemental ? C’est la question qui a été posée à Marc : coup d’œil sur une équipe IT novatrice et impliquée.
L’équipe IT souhaite promouvoir au sein du Groupe Faubourg une nouvelle approche de ses métiers : celle de la sobriété numérique.
Aujourd’hui, la multiplication et la complexification des couches logicielles dites « d’abstractions » ont tendance à éloigner les développeurs de la machine en elle-même. Le progrès technique et la course à la performance contribuent de plus en plus à une mauvaise utilisation des produits, ou bien à une surconsommation énergétique le plus souvent non-nécessaire.
La sobriété numérique peut alors être vue comme une manière de déstructurer sa manière de travailler afin de n’en garder que l’essentiel.
« Cette approche de nos métiers se veut à la fois davantage « ingénieure », je réfléchis à ce que je conçois, mais aussi « responsable », je fais attention aux tenants et aux aboutissants de ce que je mets en place. » nous explique Marc. L’idée est de « questionner la moindre de ses actions afin de revenir aux bases, d’épurer nos démarches en terme de développement logiciel, de se « rapprocher de la machine ».
L’objectif premier est d’éviter une surconsommation énergétique voire un gaspillage énergétique, constaté au sein du Groupe.
Mais la sobriété numérique permet également de réaliser de fortes économies en termes financiers.
C’est une approche qui nécessite que toute l’équipe adapte ses méthodes de travail et commence une conduite du changement. C’est aussi une approche qui demande beaucoup de temps. Mais c’est un pari gagnant sur le long terme !
« Il faut passer le temps nécessaire pour comprendre ce que l’on fait afin de choisir la bonne manière de faire pour la bonne utilisation. C'est un travail de long terme. La sobriété numérique doit faire partie de notre fonctionnement ces prochaines années. »
Pour un « retour aux sources » au plus près de la machine, ainsi que pour réduire les coûts énergétiques et financiers liés au passage par des plateformes externes, l’équipe IT du Groupe Faubourg souhaite créer en interne un « mini cloud » qui leur permettrait d’internaliser sa gestion et de simplifier à l’extrême son fonctionnement.
« Notre idée est d’assembler une carte réseau, appelée « Turing », à 5 ou 6 Raspberry Pi, de petits ordinateurs qui valent entre 20 et 50 euros pièce. Cela nous permettrait de simuler une ferme de serveurs et de créer un « mini cloud », propre à l'équipe, pour faire tourner le produit sur l'infrastructure la plus minimaliste et donc la plus sobre possible. »
Deux projets data éco-responsables liés à Traxall vont permettre d’expérimenter le « Mini Cloud ».
#1 La solution décisionnelle de Traxall
L'agrégation et la récupération de données sur l'outil de gestion de flotte de Traxall France représente un véritable enjeu énergétique pour l’entité. Afin d’atteindre la solution la plus éco-responsable possible, les équipes ont déjà travaillé en collaboration avec Treez, une agence nantaise de développement spécialisée en Business Intelligence. Ce projet sera complété et enrichi par l’arrivée du « Mini Cloud ».
#2 La nouvelle plateforme de gestion de flotte de Traxall France
Le « mini cloud » sera l’infrastructure minimaliste de test dans le développement du nouveau logiciel de gestion de flottes et prendra en charge la gestion des ressources liées au produit.
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